mardi 11 août 2009

C'est vrai ?

Grök - Nous allons jouer comme qui dirait qu'on serait de nouveaux amoureux qui se seraient rencontrés par petites annonces, d'accord ?

Krokine - D'accord, jouons, commence.

Grök - Tu sais, ma petite chérie, j'ai compris tout de suite à quel point tu allais devenir importante en mon coeur. Juste au moment où ton doux regard s'est posé sur moi, en fait.

Krokine - Moi, ce sont tes mains, douces et vigoureuses, ta démarche de grand fauve, ton sourire ravageur… Ah, j'ai craqué tout de suite.

Grök - Et notre conversation : nous avons été immédiatement sur la même longueur d'onde. Génial ! Comme si nous étions de vieux amis ! Fantastique !

Krokine - Ton charme a agit immédiatement. J'étais pantoise d'admiration, jamais je n'avais connu cela avant toi !

Grök - Et l'amour ! Cette première nuit d'amour ! Combien de fois t'ai-je prise déjà lors de cette longue nuit ?

Krokine - Deux ou trois fois, je ne sais plus, c'était trop bon! Affolant de sensualité, ton corps haletant, la puissance de ton torse, tes mots doux et caressants; j'ai cru mourir de plaisir !

Grök - C'est vrai ?

Krokine - Plaît-il ?

Grök - Que tu as cru mourir ?

Krokine - Pardon ?

Grök - Ben oui, que c'était tellement bon avec mon torse, mes mots, tout ça, que tu as cru mourir ! C'est vrai ?

Krokine - J'hallucine ! Mais il n'est pas vrai ce gars ! Bien sûr que c'est vrai ! J'ai passé une excellente nuit !

Grök - Donc, c'est vrai, donc ? Hein ?

Krokine - Oui, c'est vrai, mais ce n'était pas avec toi.

Grök - Mais tu viens de dire clairement que mon torse haletant et la puissance douce de mes mots…

Krokine - Je transposais, c'est tout.

Grök - Transposé ? Comment fais-tu ?

Krokine - Je pars d'un épisode réel qui s'est passé dans ma vie, et je le transpose afin qu'il puisse s'adapter à mon imaginaire… Sinon, tu penses bien.

Grök - Je pense assez bien quand même mais je ne comprends pas.

Krokine - Tu as voulu que l'on joue, je joue, d'accord ? Et pour jouer, moi, j'ai besoin de me rappeler certains épisodes de ma vie. Si je dois pleurer en jouant, par exemple, je me souviens d'un événement triste de ma vie, et je pleure, tu comprends maintenant ?

Grök - Je comprends pour toi. Mais moi, j'imagine, c'est tout, et ça marche.

Krokine - Normal.

Grök - Comment ça normal ?

Krokine - Ben oui, quand tu n'as pas de souvenirs, faut bien que tu inventes !

Grök - Même pas vrai, j'ai plein plein de souvenirs d'abord premièrement ! Même que ce n'était pas deux ou trois fois que nous avons fait l'amour en réalité, mais quatre.

Krokine - Quatre fois ? Explique-moi donc tout cela doucement.

Grök - Tu dormais, au petit jour, et je t'ai prise sauvagement avant de m'assoupir afin de reposer mon corps fourbu…

Krokine - T'as joué.

Grök - Non, non, sauvagement, au petit jour, avant de m'assoupir, fourbu…

Krokine - (Essayons de lui expliquer :) Tu t'es imaginé, tu as joué, tu as fait semblant de penser, tu as inventé que nous avions fait l'amour quatre fois cette nuit-là, oui, c'est ça… Regarde-moi ! Ca imprime tranquille? Ne me regarde plus. C'est mieux.

Grök - Ce n'était pas quatre fois alors ? Trois ?

Krokine - C'était RIEN du tout ! On jouait, tu comprends ?

Grök - Ne crie pas ! C'est parce que c'était si tellement criant de vérité, ce que tu disais, me concernant, de mon corps haletant… Mon torse puissant… C'est tout moi ça.

Krokine - Ne te fais aucun souci, si "cela" nous était arrivé, je m'en souviendrais, tu penses…

Grök - C'est vrai ?

Krokine - Quoi encore ?

Grök - Que tu t'en souviendrais ? De mon torse affolant haletant caressant, tu t'en souviendrais ? Tu as transposé, c'est ça ? Et dans ta transposition là, c'était combien de fois, hein ? Tu t'en rappelles ? Deux fois ? Au moins deux fois, ou trois peut-être, hein, combien ?

Krokine - Je ne m'en sortirai pas. Impossible…

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