dimanche 9 août 2009

Mais qu'est-ce qu'elles veulent ?

Grök - Il faut dire qu'on entend beaucoup cela du côté des hommes. Je dois avouer qu'on est un peu déboussolés ; on ne sait plus comment se comporter avec vous ! Allez, vas-y, réponds ! Qu'est-ce que vous voulez ?

Krokine - Ce que nous voulons est très compliqué et très simple en même temps. Très compliqué car c'est vrai que la femme d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec la femme d'il y a trente ans, simple car on réagit aux mêmes codes depuis la nuit des temps.

Grök - Et quels sont ces codes ?

Krokine - Je réponds en mon nom, bien entendu : je pense que la femme a besoin d'être séduite par un personnage, en fait, pas par une apparence.

Grök - Explique-moi, fais comme si j'étais bête.

Krokine - ça, ça va être facile ! Un personnage, c'est un tout, un ensemble qui nous rassure et que l'on doit rassurer ; un homme entier en somme, qui doit prendre ses responsabilités quand il le faut, et s'appuyer sur nous quelquefois. Je recherche une confiance réciproque, une osmose.

Grök - Une moitié de toi-même ?

Krokine - Plutôt une complémentarité, un partenariat. Je souhaite trouver chez un homme ce qui me manque : une épaule, une force, une tranquillité, une assurance…

Grök - Un papa ?

Krokine - Mais non, pas un papa. Un homme, tout simplement.

Grök - Et qu'est-ce que tu refuses ?

Krokine - Justement, d'être sa maman. Je veux un homme qui s'assume, pas qui geint. Un homme qui ne me demande pas : " Qu'est-ce qu'on fait ? " dès qu'il arrive un problème.

Grök - Un grand mâle sûr de lui en somme. Cela ressemble fort à un archétype du macho, ça !

Krokine - Peuh, un macho est un faible, un peureux. Il s'appuie sur sa grande gueule et ses idées reçues pour exister. Il a en fait peur d'affronter la femme en face, à armes égales : Il sait qu'il perdra. Je parlais plutôt d'un homme fort et sûr de lui quand il le faut, pas tout le temps. Il faut qu'il existe dans son personnage une part de fragilité qui me fasse craquer (qui en fait d’ailleurs craquer beaucoup). Un type vrai, qui rie, qui pleure, qui gueule, un tendre aussi…

Grök - Justement, et en amour physique ?

Krokine - Doux, attentionné, généreux, caressant. Il faut qu'il me prenne de temps en temps par surprise, que je le surprenne aussi, sans limite ni tabou ; qu'il me fasse jouir comme une folle et qu'il me prenne ensuite (ou au lieu de) dans ses bras, doucement. Qu'il n'y ait surtout pas de train-train.

Grök - Romantisme, quand tu nous tiens !

Krokine - Mais bien sûr que je suis, que nous sommes, romantique ! C'est bien cela que les hommes oublient ! Nous qui travaillons, qui nous assumons financièrement, nous qui semblons froides et inaccessibles, nous sommes en fait, toutes, de grandes romantiques en puissance ! Un rien nous fait craquer !

Grök - Justement, toute la difficulté est dans ce rien. Il faut offrir, ou apporter, ce rien au bon moment, quand vous êtes prêtes, et seulement quand vous êtes prêtes. Qu'autrement on se prend une gamelle, une de plus.

Krokine - Mais non ! Soyez naturels, ouverts, curieux, sympathiques, rieurs, plein d'optimismes (j'ai horreur des perdants d'avance), étonnez-nous ! Soyez gouailleurs, attentionnés, bourrés d'humours ! Un bon carré de chocolat au bon moment ! Regarder couler l'eau sous un pont, voir ensemble un coucher de soleil, que sais-je encore ! C'est ça le romantisme, c'est cela le petit rien.

Grök - C'est ce que tu disais au début, en fait vous réagissez toujours aux mêmes codes immémoriaux de séduction. Rien n'a changé en somme…

Krokine - Rien n'a changé !

Grök - Qu'on se le dise…

Krokine - Et tout ira mieux !

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